Génération Tahrir
Cinq ans après le soulèvement de 2011, un portrait de la jeunesse égyptienne porteuse des espoirs du monde arabe.
En janvier 2011, la jeunesse égyptienne a entraîné le pays dans la révolte, déboulonnant Hosni Moubarak au pouvoir depuis 30 ans. Système éducatif médiocre, chômage, corruption,… C’est cette réalité insupportable qui a donné aux jeunes le courage de faire tomber le régime qui paralysait leurs parents.
Cinq ans plus tard, hélas, l’État militaire omnipotent est de retour et la répression contre les opposants est meurtrière.
Génération Tahrir dresse pourtant le portrait d’une génération en marche.
Les photographies et les textes de Pauline Beugnies, qui vivait au Caire pendant le soulèvement, dialoguent avec les dessins percutants de l’artiste Ammar Abo Bakr et un texte du journaliste et écrivain Ahmed Nagy clôt l'ouvrage. Ensemble, ils restituent avec énergie et optimisme une part décisive de l’histoire en train de s’écrire.
Le livre a été publié en janvier 2016 aux éditions du Bec en l'Air.
Pauline Beugnies (extrait)‘‘ L’ultime symbole de la tyrannie du patriarcat en 2011, c’était Moubarak. Cette figure patriarcale cristallisait tous les malaises contre lesquels la jeunesse voulait se battre. Toutes les violences subies, la révolte qu’elle soit sexuelle, économique ou sociale. Le mal, c’était Moubarak. Et il mettait tout le monde d’accord : il fallait qu’il dégage. L’occupation de la place Tahrir a commencé tant bien que mal, avec fracas. En dix-huit jours, le raïs Hosni Moubarak, le seul président que les Égyptiens de moins de 30 ans avaient connu, a été balayé. Le SCAF (le conseil des forces armées) assurerait la transition. La joie était immense mais la révolte n’en était qu’à ses premières secousses. J’étais fascinée. Le mythe révolutionnaire dans son romantisme exacerbé m’éblouissait… ’’
